Mesure de l'ammoniac et des composés soufrés – Nuisances olfactives

Type de documents
Rapport d’étude
Référentiel technique national
Non
Année programme
2014
Auteurs
S. Crunaire
Nom de l'organisme
Mines Douai
Le présent document a pour but de synthétiser des éléments concernant la mesure de
composés tels que l’ammoniac, l’hydrogène sulfuré ou encore les composés organiques volatils de 
type soufrés. Ces substances peuvent être nocives pour l’environnement et pour l’homme et peuvent
également être à l’origine de nuisances olfactives pour ce dernier.
 
 
Le  premier  volet  de  l’étude  est  un  complément  à  l’étude menée  en 2013 sur  la mesure du 
H2S par une méthode de prélèvement passif utilisant des Radiello code 170. Cette étude a permis de 
confirmer l’adéquation entre le débit d’échantillonnage donné par le fabricant et le débit
d’échantillonnage déterminé en laboratoire à partir des résultats obtenus sur des expérimentations
menées en chambre d’exposition sur des atmosphères contenant de faibles concentration en H2S (
ppb). Compte-tenu de l’incertitude sur la concentration générée en H2S dans la chambre d’exposition
(± 5% sur la concentration déterminée par l’analyseur automatique utilisé en contrôle), des sources 
d’incertitude sur l’analyse des cartouches code 170 (dilution, droite d’étalonnage, etc.) et de 
l’incertitude sur le débit d’échantillonnage (± 5,2 %), il semble tout a fait pertinent, pour cette
gamme de concentration (
RH=50%), d’utiliser le débit d’échantillonnage donné par le fabricant (soit 69 mL.min-1 à 25°C).
 
 
Le deuxième volet réalisé pour répondre à une demande des AASQA concernant les potentialités
d’utilisation des instruments de mesure pour l’H2S dans l’air ambiant, a conduit à la réalisation
d’une campagne de comparaison de 4 instruments et du préleveur passif Radiello code 170, sur le 
terrain et en laboratoire. Les actions LCSQA-MD ont notamment compris la participation à
l’installation du matériel, la mise à disposition des moyens d’étalonnage (diluteur, bouteilles
étalon, chambre d’exposition, canisters) et le traitement des données lors de la campagne de 
terrain mise en place par Air Normand puis la réalisation d’un exercice de comparaison en 
laboratoire avec les mêmes dispositifs afin de déterminer au regard du guide de démonstration
d’équivalence des méthodes de surveillance de l’air ambiant les paramètres suivants (EC Working 
Group, 2010) : temps de réponse, répétabilité au zéro et au point d’échelle (100 ppb), dérive
court-terme, linéarité et influence de l’humidité relative (80% à 23°C). En fonction du besoin de 
surveillance, les différents dispositifs ont présenté des avantages et des inconvénients dans la 
mise en œuvre   et   les   contraintes   d’utilisation,   qu’il   convient   de   mettre   en   
regard   des performances métrologiques afin de sélectionner le dispositif le plus en adéquation au 
regard du type de surveillance à mettre en place (moyen mobile, réseau connecté, station
fixe, etc.)
 
Le troisième volet de l’étude concerne plus spécifiquement la mesure des composés
organiques soufrés (mercaptans et sulfures) par des méthodes de prélèvement passif. Cette étude a 
montré que les Radiello code 147 contenant du Tenax ne sont ni  adaptés pour effectuer une
quantification des COV soufrés présents dans l’air ambiant ni même pour  effectuer  un  screening  
étant  donnée  l’importance  de  la  dégradation  de  ces composés  au  cours  du  temps.  Il  
conviendra  donc  pour  ce  type  de  prélèvement  de travailler à la recherche et à la 
qualification d’un autre type d’adsorbant limitant la réactivité des composés soufrés. En revanche, 
pour des prélèvements actifs de courtes durées (i.e. inférieures à 30 minutes) ou pour l’étalonnage
des systèmes analytiques, le Tenax pourrait convenir à condition d’effectuer la thermodésorption
immédiatement après le prélèvement ou à défaut il conviendra de définir au préalable des conditions 
de conservation des cartouches adéquates.
 
 
Le dernier volet apporte des éléments concernant la nuisance olfactive et présente les  différentes
 méthodes  qui  peuvent  être  mises  en  œuvre.  Dans  le  cadre  de  la surveillance des odeurs, 
la nature complexe des mélanges susceptibles de générer des perceptions d’odeur orientera souvent
les investigations vers la mise en place d’observatoire associant la population riveraine et/ou
d’études ponctuelles à l’aide de jury de nez pour assurer la surveillance dans l’environnement des 
nuisances olfactives. Le suivi dynamique des concentrations dans l’air ambiant est souvent utilisé
en complément,
notamment dans le cas de suivi en proximité de source émettant cette substance.
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