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Lundi 27 février 2012
Rapport
Bilan/veille sur la qualité de l’air intérieur à un niveau national et international : travaux récents et nouveaux instruments disponibles
L’intérêt croissant porté désormais à la qualité de l’air intérieur (QAI) débouche sur un nombre de plus en plus important d’études, de projets de recherche et en conséquence de publications, tant en France que dans les autres pays européens. Par ailleurs, de nombreux fabricants mettent au point des appareils de mesure adaptés aux paramètres et contraintes propres aux environnements clos (bruit et encombrement notamment). La veille scientifique et métrologique présentée dans ce rapport permet de suivre au fil des ans l’évolution des études et des techniques. Veille scientifique Depuis 2007, les pouvoirs publics ont lancé de nombreuses actions visant à mieux connaitre la composition de l’air intérieur aussi bien dans les lieux recevant du public (campagne de mesure dans les écoles et crèches) que dans le milieu résidentiel (plan radon, les habitations à proximité des pressings…). Le ministère en charge de l’écologie travaille également à appliquer les actions cibles « air intérieur » issues du Grenelle de l’environnement et du Plan Santé-Environnement II (PNSE II). Le présent rapport liste également les nombreuses actions entreprises par les instituts et agences françaises afin de soutenir les mesures du Grenelle et du PNSE II. Depuis 2007, l’Observatoire de la Qualité de l’Air Intérieur (OQAI) a continué de travailler sur les données recueillies lors de la campagne logement afin de comprendre et d’évaluer les disparités entre les logements en termes de niveaux de pollution de l’air intérieur. Le champ des environnements à étudier s’est élargi aux bureaux avec une campagne pilote de mesure en 2009. L’Agence Française de Sécurité Sanitaire de l’Environnement et du Travail (AFSSET) dans le cadre d’un groupe de travail sur les valeurs guides l’air intérieur a publié 5 nouvelles valeurs guides concernant le monoxyde de carbone, le formaldéhyde, le benzène, le naphtalène et le trichloroéthylène. Un nouveau groupe de travail débutant ses travaux en 2010 doivent poursuivre la publication de valeurs guides en suivant une liste de substances identifiées comme prioritaires. En 2009, l’AFSSET a également publié un rapport de mise à jour pour le protocole de mesure des émissions des produits de construction et de décoration. En s’appuyant sur les travaux de l’AFSSET, le Haut Conseil de Santé Publique (HCSP) émet des avis sur des valeurs de gestion à suivre par les responsables des établissements recevant du public afin de les guider dans les actions à entreprendre en cas de dépassement de certains seuil dans les espaces clos. Entre 2007 et 2009, l’INERIS a publié plusieurs rapport ayant trait à l’impact sur la qualité de l’air intérieur de certaines activités comme les pressings « à sec » en centre urbain, les stations-service au pied des immeubles ou encore le chauffage au bois en milieu résidentiel. En 2009, l’INERIS et le CSTB ont signé une convention permettant la mise en place d’une cellule de gestion des crises « air intérieur » ayant pour vocation de répondre aux appels des établissements publics et de les guider dans les démarches à mettre en place en cas de crise. Les AASQA ont également menées de nombreuses campagnes de mesure de la qualité de l’air intérieur, seules certaines études sont présentées dans ce rapport. Un focus a été rédigé sur les actions menées dans les transports en commun (train, métro, bus…). Dans ce rapport, il est également fait mention des normes publiées en lien avec l’air intérieur : méthodologie de mesure et d’échantillonnage, surveillance des appareils au gaz dans les bâtiments ou encore les bilans énergétiques. Enfin, les résumés de plusieurs conférences internationales (Indoor Air 2008, Healthy Buildings 2009 et 5th Warwick Healthy Housing) sont reportés ainsi que le résumé du rapport de l’INERIS sur la mise à jour pour l’OQAI des études étrangères menées sur l’air intérieur dans les logements, les bureaux ou les lieux recevant des enfants. Veille scientifique Concernant ce volet, seuls les appareils destinés, en première intention, à des mesures en air intérieur, hors lieux à pollution spécifique (hygiène professionnelle), ont été recensés ; les exigences en termes de limite de détection étant sensiblement différentes. N'ont également été recensés que ceux qui se sont avérés les plus pertinents par rapport aux critères jugés importants, lors de l'enquête menée en 2008 sur l'évaluation des performances métrologiques des appareils de mesure spécifiques de l’air intérieur, dans le choix d'un appareil de suivi de la qualité de l'air intérieur [INERIS-DRC-08-94300-15173A] : faible bruit, possibilité de suivi sur plusieurs heures et de laisser l'appareil sur site, précision ( Pour chaque appareil, l'ensemble de ses caractéristiques techniques (limite de détection, de quantification, poids, type d'alimentation, possibilité de stockage des données, etc.) ainsi que son prix sont renseignés, dans la mesure des informations disponibles. Au bilan, huit appareils ont été recensés pour une mise sur le marché en 2009. Parmi eux, cinq sont effectivement de nouveaux instruments : il s'agit des analyseurs développés par 2B Technologies, dédiés à la mesure de l'ozone (modèle 202) et des oxydes d'azote (combinaison des modèles 400 et 401), de l'analyseur personnel de fumées noires (MicroAeth AE51) développé par MAGEE Scientific ainsi que des modèles EMV-3 et EMV-4 développés par Quest Technologies, dédiés à la mesure des particules et de certains gaz spécifiques. En complément de ces nouveaux instruments, trois autres appareils ont été commercialisés en 2009 sous une nouvelle version, intégrant des améliorations aux dispositifs existants. Il s'agit : des capteurs électrochimiques (O3 et NO2) Observ'Air développés par Cairpol, avec la mise en place d'un filtre pour limiter les phénomènes d'interférence ; du formaldemeter htV-m développé par PPM technology, dédié à la détection du formaldéhyde et qui intègre à présent un système d'enregistrement des données ; du préleveur SyPAC développé par TERA Environnement, sous sa version II. Ce nouveau modèle intègre de nombreuses améliorations (logiciel, performance des pompes, sonde de température intégrée, sorties numériques, …) Afin de pouvoir garder l'historique des appareils recensés au fil des ans (commercialisation toujours effective, prix à jour, nouveaux appareils) et de rendre cette veille plus interactive, il est envisagé, en 2010, de compiler les tableaux de synthèse réalisés les années précédentes et que cette synthèse soit accessible sur le site internet du LCSQA.