Caractérisation Chimique des Particules Veille sur les études de caractérisation des PM

Type de documents
Etude bibliographique
Référentiel technique national
Non
Année programme
2011
Auteurs
L. Chiappini
Nom de l'organisme
INERIS

La pollution particulaire constitue aujourd’hui un véritable enjeu à la fois politique
sanitaire et règlementaire. Ainsi, un besoin fort est exprimé par les pouvoirs publics

de se doter d’outils de compréhension des phénomènes et d’aide à la décision afin
d’appliquer la Directive 2008/50/CE et mettre en oeuvre des plans de réduction des

sources de matière particulaire (PM) en France. C’est pourquoi le programme CARA

a été crée au sein du Laboratoire Central de Surveillance de la Qualité de
l’Air (LCSQA) et que des campagnes de mesures sont menées sur le territoire pour
suivre des traceurs spécifiques de certaines sources, caractériser la pollution
particulaire dans des zones spécifiques telles les zones rurales, mettre au point des
méthodes d’analyse et de traitement des données pour attribuer les sources et
comprendre les phénomènes.

En 2009, un premier rapport s’est attaché à faire l’état des lieux des différentes
approches existantes pour l’attribution des sources de particules ainsi que des
différentes études de source de PM menées en France au niveau national, régional

et dans le domaine de la recherche, ce travail a révélé la multiplicité et la diversité de
ces études dont le nombre croissant avait été mis en évidence par le travail de veille

de 2010.
Dans la continuité de ce qui a été réalisé en 2009 et 2010, ce travail de veille s’est
poursuivi et a permis de mettre en évidence les principaux éléments suivants :

- Le nombre de sites instrumentés pour l’étude des PM est passé d’une trentaine

en 2009 à une cinquantaine en 2010 et a peu augmenté en 2011.

- Alors qu’en 2010 la plupart des projets régionaux étaient tournés vers
l’attribution des sources locales et plus particulièrement le chauffage au bois,

la majorité des nouvelles études et projets de recherche initiés en 2011
s’intéressent plus à la caractérisation d’une source bien spécifique (trafic,

marine…) qu’à la caractérisation des particules émises en zone source et ce
sous l’impulsion d’appels à projet bien ciblés tels CORTEA ou PRIMEQUALZAPA.

- En 2010, deux projets se destinaient à des applications épidémiologiques

(« Brumes de sable » en Martinique paragraphe 7.5 et le site d’observation de

la Meuse 8.6) et un à des études de toxicologie (PACTES en région PACA

7.8). En 2011, aucun nouveau projet ne vient renforcer les rangs des études
épidémiologiques dont le nombre reste faible.

- De même qu’en 2009 et 2010, le nombre d’études régionales est bien plus

important que le nombre d’études menées à l’échelle nationale même si la
plupart d’entre elles peuvent apporter des informations extrapolables et
généralisables à la problématique des PM sa globalité. Néanmoins, les
programmes de recherche nationaux sont peu nombreux. Alors que de

multiples études régionales sont venues enrichir celles répertoriées en 2009,
aucun nouveau programme de recherche national et interrégionale n’a été
initié en 2011 alors que les campagnes MEGAPOLI ont eu lieu, que le
programme FORMES est arrivé à son terme et que la campagne intensive
CHARMEX, prévue depuis 2009, peine à s’organiser.

Cet état de fait semblerait mettre évidence une plus grande facilité à monter des
projets localement, qu’au niveau national en regroupant plusieurs laboratoires et
ainsi des compétences multiples et complémentaires, et par conséquent la nécessité

de favoriser la mise en place et le financement de ce type de projets par un
encadrement national par exemple.
Néanmoins, qu’elles soient un outil des pouvoirs publics, aient pour objectif la
caractérisation d’une pollution locale ou la compréhension des phénomènes, toutes
ces études participent à la connaissance de la pollution particulaire en France et sont
ou seront à l’origine d’une masse importante de données.

A nouveau le besoin de cohérence nationale pour la mise en oeuvre de tels projets
est clairement identifié afin que les méthodes de mesures soient harmonisées pour
une meilleure exploitation des données et que les différents projets soient
coordonnés pour apporter les réponses adaptées à la problématique nationale posée

par la pollution particulaire (réduction des sources, estimation de l’exposition,

application de la Directive).
Dans ce contexte et dans la continuité du travail de veille réalisé depuis 2009, une

revue et compilation de l’ensemble de ces données est prévue pour les années à
venir par le LCSQA. La vision globale que peut offrir ce travail pourrait permettre de

proposer des pistes d’orientation.

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