Le bilan de la qualité de l'air en France en 2013

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Le Commissariat général au Développement durable (Service Observation et Statistiques) du ministère de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie (MEDDE) vient de publier le bilan annuel de la qualité de l’air 2013.

Ce bilan démontre que la situation 2013 s’améliore légèrement par rapport à celle de 2012. Toutefois, les seuils réglementaires ne sont pas toujours respectés pour plusieurs polluants (NO2, PM10, O3, benzène, cadmium et benzo[a]pyrène. A noter que les tendances générales peuvent masquer des disparités temporelles et spatiales importantes, notamment selon que les mesures ont lieu  en milieu urbain ou rural, à proximité du trafic routier ou d’industrie. Enfin, les principaux épisodes de pollution survenus en 2013 sont détaillés.

Établi en partenariat avec la Direction générale de l’énergie et du climat (DGEC) du MEDDE, ce travail a été réalisé avec l’appui de l’INERIS dans le cadre de ses travaux menés au sein du LCSQA et du consortium PREV’AIR à partir des données de concentration de polluants dans l'air transmises pour chaque région par les AASQA.

Télécharger le bilan annuel de la qualité de l’air 2013

La situation 2013 s’améliore légèrement par rapport à celle de 2012 :

  • les concentrations annuelles baissent de 1 μg.m-3à proximité du trafic routier et en fond urbain pour le NO2, les PM10 et les PM2,5 ;
  • la concentration moyenne annuelle en monoxyde de carbone (CO) continue de diminuer ;
  • les concentrations annuelles en SO2 restent faibles et sont stables ;
  • le pourcentage d’agglomérations de plus de 100 000 habitants, au moins un site de mesure dépasse la valeur limite annuelle en NO2, est de 32 % en 2013, contre 34% en 2012 ;
  • le pourcentage d’agglomérations de plus de 100 000 habitants, où au moins un site de mesure dépasse plus de 35 jours la valeur limite journalière en PM10, diminue.

Toutefois, les seuils réglementaires ne sont pas respectés en 2013 sur l’ensemble du territoire national :

  • pour le NO2 : sur 9 % des stations de mesure pour la valeur limite annuelle et sur moins de 1 % des stations de mesure pour la valeur limite horaire ;
  • pour les PM10 : sur 5 % des stations de mesure pour la valeur limite journalière et sur moins de 1 % des stations de mesure pour la valeur limite annuelle ;
  • pour l’O3 : sur 27 % des stations de mesure pour le seuil d’information ;
  • pour le benzène (C6H6): sur 2 sites de mesure parmi les 106 suivis ;
  • pour le cadmium (Cd) : sur un site de mesure parmi les 61 suivis ;
  • pour le benzo[a]pyrene (B[a]P) : sur un site de mesure parmi les 59 suivis.

En 2013, plusieurs épisodes de pollution ont été enregistrés. Pour l’O3, un seul événement d’ampleur nationale s’est déroulé en juillet. De même, un épisode de pollution au NO2 a eu lieu autour du 11 décembre, avec une situation météorologique stable et des vents assez faibles. Concernant les PM10, la France a connu trois épisodes importants de pollution avec une persistance marquée sur plusieurs jours, fin février, fin mars et du 9 au 13 décembre.

S’agissant du SO2, aucun épisode important n’est constaté, les hausses de concentrations observées se limitent à quelques zones industrielles, leurs durées n’excédant pas quelques heures.

Afin de ramener les concentrations de polluants dans l’air à des niveaux inférieurs aux valeurs limites, les plans de protection de l’atmosphère (PPA) sont en cours de révision, sous l’égide du ministère de l’Écologie et de ses services déconcentrés.

En outre, le Programme National de Réduction des Émissions de Polluants Atmosphériques (PREPA) de 2003 est en cours de révision par la Direction générale de l’énergie et du climat (DGEC).