Synthèse des travaux du LCSQA sur le formaldéhyde depuis (2005-2010)

Type de documents
Etude bibliographique
Référentiel technique national
Non
Année programme
2011
Auteurs
L. Chiappini
Nom de l'organisme
INERIS

Le principe de surveillance de la qualité de l’air intérieur dans les ERP, Etablissements Recevant du Public, a été introduit par le Grenelle de l’Environnement (engagement numéro 152) acté dans le second plan national santé-environnement (PNSE2).

Les effets sanitaires du formaldéhyde, son ubiquité, la diversité de ses sources, en font un polluant d’intérêt majeur pour la surveillance de la qualité de l’air intérieur.
Ainsi, des protocoles de mesure du formaldéhyde dans les lieux scolaires et d’accueil de la petite enfance ont été élaborés, au cours de l’année 2008, dans le cadre des travaux du Laboratoire Central de Surveillance de la Qualité de l'Air (LCSQA) et en partenariat avec le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB).
Après les valeurs guide de qualité de l’air intérieur (VGAI) établies par l’AFSSET [2]1, des valeurs repère en air intérieur ont été proposées par le Haut Conseil de Santé Publique [3]. Le formaldéhyde est mesuré dans le cadre de la campagne pilote nationale initiée en septembre 2009 à la demande de Chantal Jouanno, Secrétaire d’État à l’Écologie, afin de définir les modalités de la surveillance obligatoire de la qualité de l’air prévue par le projet de loi dit « Grenelle 2 », à partir de 2012 pour certains établissements recevant du public comme les écoles et les crèches.

Pour répondre à la nécessité de surveiller les concentrations de ce polluant dans l’air intérieur, de nombreuses techniques, commerciales ou en cours de développement, directes ou indirectes, sont disponibles.

Les travaux du LCSQA depuis 2005 ont consisté à faire un état des lieux des techniques existantes, de maintenir une veille métrologique permanente et d’évaluer les performances de ces méthodes.
L’ensemble de ces travaux a permis de formuler un certain nombre de recommandations portant sur les niveaux de blanc des tubes de prélèvement à maîtriser impérativement, l’importance de l’emploi de filtres à ozone pour éviter les artefacts négatifs.

Il a également permis de montrer que la méthode passive est adaptée à la surveillance vis-à-vis des valeurs repères long terme, la méthode active pouvant être adaptée à des mesures court terme, bien qu’aucune valeur court terme n’ait été définie à ce jour par le HCSP.
Enfin, Les travaux de veille sur les techniques en développement et commercialisées et de test des plus pertinentes confirme que la mise au point d’une technique de mesure robuste, efficace de formaldéhyde en air intérieur demeure un véritable challenge métrologique et analytique malgré l’effort considérable de recherche qui lui est consacré. Aujourd’hui, cette recherche s’oriente plutôt vers le développement de méthodes indicatives, pratiques à mettre en oeuvre, peu encombrantes et peu bruyantes, en bref, plus adaptées à l’air intérieur. Même si de nombreux laboratoires, sociétés et start-up travaillent sur le sujet, le manque de techniques adaptées est toujours une réalité et il n’existe pas à ce jour de méthode validée et éprouvée sur le terrain, adaptée à la surveillance en air intérieur, capable de mesurer le formaldéhyde en continu. Ainsi, cette veille demeure une nécessité et de nouveaux moyens de mesure seront testés en 2012 sur la chambre d’exposition du LCSQA.

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