Éléments de compréhension des épisodes de pollution particulaire de début décembre 2016 à partir des mesures de composition chimique

Mars 2017 : Parution du rapport « Eléments de compréhension des épisodes de pollution particulaire de début décembre 2016 à partir des mesures de composition chimique »  (télécharger).

A la suite des épisodes de pollution particulaire ayant touché l’hexagone en fin d’année 2016, le LCSQA a récemment publié ses observations issues des études réalisées dans le cadre du programme CARA (caractérisation chimique des particules).

Le rapport « Eléments de compréhension des épisodes de pollution particulaire de début décembre 2016 à partir des mesures de composition chimique » agrège les observations réalisées dans le cadre du programme CARA pour l’étude des épisodes de pollution ayant touché la métropole au cours des trois premières semaines de décembre 2016. Il reprend pour partie les données obtenues à l’aide d’analyseurs automatiques de la composition chimique des PM et présentées au travers de 3 notes techniques diffusées au fil de l’eau, ainsi que les résultats issus de l’analyse chimique de filtres prélevés par les AASQA entre le 29 novembre et le 18 décembre 2016.

Comme observé précédemment, en particulier en décembre 2013, ces épisodes de début d’hiver se sont développés lors de situations météorologiques stables (régime anticyclonique) propices à l’accumulation des polluants. Les faibles températures conduisent à une importante utilisation du chauffage résidentiel. Cette conjonction induit une forte teneur en matière carbonée dans les particules. Malgré le caractère global des conditions météorologiques, des spécificités locales expliquent de fortes variations observées d’une station de mesure à l’autre, et d’une région à une autre.

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Les résultats issus des analyses chimiques sur filtres confirment ceux issus des mesures automatiques, convergeant vers une influence majeure des émissions de combustion de biomasse (chauffage domestique) sur les niveaux de particules mesurés. Les émissions primaires liées au transport routier contribuent en second lieu aux fortes concentrations de particules carbonées mesurées sur chacun des sites de fond urbain étudiés. Enfin, et dans une moindre mesure, une contribution de nitrate d’ammonium, formé via des mécanismes photochimiques, est également observée sur le nord et l’est de la France. Les mesures d’isotopes stables de l’azote réalisées sur filtres suggèrent que l’ammonium présent au sein de ces particules est majoritairement issu de processus de combustion (dont le transport routier), lors des épisodes étudiés ici.

 

Figure : Comparaison des répartitions relatives entre matière organique, nitrate, ammonium et sulfate obtenues par mesures différées (filtres PM10 pour Poitiers, Bordeaux et Lyon, et filtres PM2.5 pour SIRTA) et par mesures ACSM (PM1).

 

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Pour plus d'informations : olivier.favez@ineris.fr