Mesure du formaldéhyde Volet 2.B. : « Test d’un échantillonneur passif pour la mesure in situ des taux d’émission en formaldéhyde des surfaces et matériaux présents dans les environnements intérieurs »

Type de documents
Rapport d’étude
Référentiel technique national
Non
Année programme
2011
Auteurs
S. Crunaire
Nom de l'organisme
Mines Douai

Le principe d’une surveillance obligatoire de la qualité de l’air intérieur dans les lieux
clos recevant du public a été introduit lors du Grenelle Environnement et acté dans le

second plan national santé-environnement (PNSE2) et dans la loi de programmation

relative à la mise en oeuvre du Grenelle Environnement, dite Grenelle 1, du 3 août 2009

[1]. Afin de définir les modalités de cette surveillance, une campagne pilote est
conduite au niveau national sur la période 2009-2011.

Au sein du LCSQA, les objectifs de l’Ecole des Mines de Douai de tester un
échantillonneur passif pour la mesure in situ des taux d’émission en formaldéhyde

des surfaces et matériaux présents dans les environnements intérieurs et de mettre

au point la méthodologie d’utilisation de ceux-ci sur le terrain dans le cadre d’une
recherche des sources en formaldéhyde.

Au cours de l’année 2011, les travaux réalisés dans le cadre du LCSQA ont porté sur

les actions suivantes :

- Réalisation d’un diagnostic approfondi des sources de formaldéhyde dans 4
salles de classe pour lesquelles les teneurs ambiantes moyennes en
formaldéhyde déterminées durant la phase 1 de la campagne pilote
avoisinaient 50 μg.m-3 (seuil correspondant à la valeur d’information et de
recommandation définie en 2009 par le HCSP [6]). La recherche des
principales sources diffuses intérieures a été réalisée au moyen de préleveurs
passifs qui ont été déployés pour la mesure in-situ de taux d’émission en
formaldéhyde des matériaux de construction et d’aménagement en présence

(données exprimées en μg.m-2.h-1). Ainsi pour chacun des 4 sites, c’est plus

de 30 sources possibles qui ont été échantillonnées ;
-Etablissement d’un bilan quantifié des contributions des différentes sources
grâce à un métrage des surfaces de chacun des éléments individuels
échantillonnés ;

- Utilisation d’un modèle mathématique d’équilibre des masses permettant
d’évaluer l’impact de différentes stratégies d’amélioration de la qualité de l’air
intérieur (diminution des émissions, amélioration du renouvellement d’air) en
complément de données mesurées individuellement pour chacun des sites
comme le taux de renouvellement de l’air de la salle de classe ou encore les

concentrations en formaldéhyde à l’intérieur et à l’extérieur de la salle de
classe.
L’ensemble de ces mesures nous ont permis de dégager les conclusions suivantes :

- Les taux d’émission (TE) mesurés sur site se situent dans une gamme de
valeurs comprises entre 8 et 252 μg.m-2.h-1 et indiquent la présence
d’émetteurs très importants (TE > 50 μg.m-2.h-1) qui sont généralement
constitués de matériaux à base de bois compressés ou de mousses
expansées ;


- La proportion de matériaux dont les taux d’émission sont inférieurs à la limite

de détection du préleveur est de l’ordre de 2 % pour chacun des
établissements ;

- Les principales sources d’émission en formaldéhyde dans ces écoles ont été
clairement identifiées et le plafond est apparu comme l’émetteur le plus

important pour chacune des écoles ;

- Bien que les valeurs médianes des taux d’émission en formaldéhyde mesurés
dans les 4 salles de classe soient proches (11 à 23 μg.m-2.h-1), l’émission
totale en formaldéhyde varie fortement d’un site à l’autre avec des valeurs

comprises entre 4,3 et 21,5 mg.h-1 ;

- Le modèle d’équilibre des masses utilisé dans cette étude est apparu comme

un outil de diagnostic utile pour évaluer l’impact de stratégie d’amélioration

de la qualité de l’air avec une diminution escomptée pour les 4 salles de
classe d’environ 40 % des teneurs en formaldéhyde pour un doublement du
taux de renouvellement de l’air de la pièce et une diminution variable

comprise entre 16 et 65 % dans le cas du remplacement du matériaux
constitutif du plafond par un matériau moins émetteur (TE = 12,5 μg.m-2.h-1).

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